Foto © Groupe H

Réhabilitation du bâtiment Azalées à la Maison de retraite du Petit-Saconnex

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Sede
Petit-Saconnex
Anno
2019

Concepts pour le projet architectural

Le bâtiment Azalées est aujourd'hui une résidence faisant partie intégrante de la Maison de Retraite du Petit-Saconnex (MRPS). Il s'agit d'une construction de 4 étages sur Rez et d'un attique. Le projet en prévoit la rénovation intégrale ainsi que la démolition de l'attique. Comme de nombreux bâtiments de ce type construits dans les années 60, il est issu d'une conception que l'on avait alors d'une telle institution, qui mettait l'accent sur l'aspect fonctionnel et qu'on appelait encore « asiles » ou « maisons de repos » (le terme EMS a été officialisé par la LAMAL en 1994). La MRPS souhaite à présent disposer d'un bâtiment répondant à l'évolution de la demande, comme des soins, mais le bâtiment existant ne peut répondre à ce besoin sans transformations lourdes.

Description du projet architectural

Cette nouvelle structure proposera 80 chambres, réparties sur 4 étages. Au rez-de-chaussée sont disposés les locaux administratifs, les vestiaires du personnel et la buanderie de l'institution. La mise en place du cahier de charges, élaboré en commun entre le GROUPE H et la MRPS, a abouti à une configuration pour chaque étage, regroupant une salle à manger dimensionnée pour 30 personnes avec un office attenant, une salle d'animation avec kitchenette, un salon d'étage avec tisanerie, un local infirmier avec pharmacie et salle de colloques ainsi qu'une zone de service incluant les dépôts linge propre / linge sale, vidoirs (désinfection), dépôt matériel, un local nettoyage et WC personnel. Sont également prévus pour tout le bâtiment, deux salles de douche accompagnées et deux bureaux d'infirmières responsables d'unité.

Il a fallu aussi assurer une mise aux normes globales du site, ce qui implique, entre autres, de remplacer et reconfigurer toute l'enveloppe du bâtiment pour améliorer les performances thermiques et garantir un apport généreux de lumière naturelle, suite à la suppression des balcons existants. Cela demande également le remplacement de toutes les installations techniques qui présentaient un degré de vétusté avancé.

La prise en compte de la totalité des surfaces nécessaires au bon accompagnement des résidents n'étant pas envisageable dans le bâtiment existant, une extension permettant d'accueillir tout le programme a été proposée sur la partie nord du bâtiment. Cette dernière, d'une surface brute de 89m2 par étage, permettra de disposer de locaux supplémentaires au niveau de chaque unité de vie.

Notre travail s'est également porté sur le traitement et le design des nouvelles façades, de manière à faciliter l'intégration dans le parc entourant l'institution et exprimer clairement la nouvelle identité de l'EMS bâtiment Azalées. Les façades se composent d'éléments en béton clair et de serrurerie isolée, intégrant un traitement chromatique varié et léger, dans des tonalités vertes faisant écho à la nature environnante.

La sécurité des résidents et du personnel traverse tous les stades du projet.

Les aspects du projet liés à la sécurité ont été abordés de manière différenciée en rapport notamment avec la variété d'usagers appelée à fréquenter le bâtiment : résidents, employés et entreprises de services.

De ce fait, les dispositions prévues touchent principalement les aspects liés à la sécurité incendie et à la prévention des accidents (éviter les chutes des résidents se trouvant en situation vulnérable). Le GROUPE H a également été attentif à la problématique de la sécurité biologique. En effet, la prévention contre la transmission de germes et/ou de microbes a constitué un fil rouge tout au long du projet. Les locaux vidoirs ont été dédoublés dans chaque unité de vie et positionnés à chaque extrémité du bâtiment, de manière à diminuer la distance à parcourir entre ces locaux et les chambres. Le fonctionnement de la buanderie a également été repensé avec ce même souci, en mettant en place un organigramme type « marche en avant ». Pour éviter les contaminations croisées, une zone propre et une zone sale y ont été créés.

L'espace de la chambre fait référence au domicile.

La trame structurelle du bâtiment existant a dicté la géométrie des chambres. Notre travail a donc consisté ici à tirer parti au maximum des éléments existants, pour proposer des chambres répondant au mieux aux recommandations cantonales actuelles et offrir une habitabilité optimale. Parallèlement à ces considérations, le modèle domestique a été la référence pour l'aménagement de la chambre du résident.

L'espace des étages d'unité fait référence à l'espace semi-public du voisinage.

Afin d'éviter une configuration de couloir d'hôpital ou d'hôtel, nous avons reconfiguré le corridor existant. Les retraits opérés sur les accès aux chambres (deux par deux) ont permis de ponctuer ce couloir « d'événements », tout en créant des espaces-seuils pour les chambres. Concernant les deux extrémités des corridors, ces dernières ont été traitées comme des zones de rebroussement permettant aux résidents désorientés de revenir à leur point de départ.

Par ailleurs, l'extension, de par son programme et sa situation, acquiert naturellement dans ce couloir une centralité forte et en devient un espace majeur. Le local infirmier avec pharmacie a ainsi été positionné dans une rassurante proximité avec les chambres. Jouxtant ce local, se trouve le salon d'étage équipé d'une tisanerie. Le traitement des surfaces et l'éclairage prévus dans ce salon doivent garantir une ambiance sereine et confortable, tout en prenant en compte les faiblesses des résidents souffrant de déficiences visuelles.

Aménagement d'une zone de livraison

La création d'une zone de livraison permet aux espaces de service intérieurs de fonctionner avec autonomie et d'assurer au bâtiment la capacité d'évoluer. Ce nouvel espace servira principalement pour la livraison et le chargement du linge traité par la blanchisserie externe, l'évacuation des déchets par la Voirie ainsi que les déménagements. Il facilitera également l'accès aux ambulances.

Ce projet, aujourd'hui autorisé et validé par la DGAS, devrait accueillir ses premiers résidents à la fin de l'été 2019.

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