Ecole Professionnelle à Lausanne-Vennes
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- Lausanne
- Anno
- 2010
- Cliente
- Canton de Vaud
Le CHARTEM – centre de transition école-métier – s’insert au coeur du centre de formation et d’orientation professionnelle du COFOP. Egalement dédié à la formation post-scolaire, le CHARTEM accueille une centaine de pré-apprentis de 16 à 20 ans, pour une année d’orientation professionnelle.
Le projet
Le centre s’est construit en étapes successives au fil du temps, il présente une grande diversité de constructions qui pourtant ont réussi à maintenir une cohérence d’échelle et de rapport volumique entre elles. Le projet à cherché à préserver cette qualité dans l’adjonction de nouveaux bâtiments, tout en en conférant à la nouvelle entité, un caractère propre clairement identifiable. La composition réunit le bâtiment existant de Valmont 30 et deux nouvelles unités d’ateliers autour d’un espace commun, cheminement minéral qui se dilate au gré des situations, met leurs entrées en étroite relation et devient l’espace de référence du CHARTEM.
Econome en utilisation du territoire, cette implantation libère tout le terrain à l’Est du bâtiment existant, laissant une grande liberté aux extensions futures du COFOP/CHARTEM.
Le bâtiment existant abrite les cours théoriques communs, l’administration ainsi que l’unité services commerciaux. Le programme des unités de travaux pratiques est scindé en 2 bâtiments thématiques, ‘construction’ et ’ industrie’.
Chaque halle développe un plan compact sur deux niveaux. Pour assurer la meilleure proximité entre eux, les ateliers s’organisent autour d’un couloir central éclairé de part et d’autre. Ils bénéficient d’une double orientation au travers de larges baies vitrées cadrant le paysage. Les dimensions des ateliers permettent une souplesse et une flexibilité d’usage futur.
L’architecture
Dès le concours, l’organisation du plan dans une trame constructive compacte, la répétition systématique des éléments mais aussi la nécessaire maîtrise d’un chantier dans un centre en fonctionnement avec le moins de nuisances possibles ont entrainé l ’idée la préfabrication en bois. Les réflexions du charpentier et de l’ingénieur bois ont été rapidement intégrées aux études et ont permis de renforcer le rapport étroit voulu entre le projet et sa réalisation. Le montage de l’ossature bois, sur radier en béton armé recyclé s’est ainsi limité à 3 jours par halle.
Par recherche d’économie de moyen et de clarté constructive, les détails d’exécution ont été épurés et simplifiés au maximum, utilisant systématiquement les éléments bois structurels du gros œuvre comme éléments de finitions. L’ensemble des matériaux mis en œuvre reste lisible, non revêtu.
Les halles en bois sont enveloppées d’une peau protectrice en polyester renforcé à la fibre de verre, ondulée et translucide, qui compose au gré des variations de lumière un jeux changeant de transparences. Sa structure n’est pas dissimulée et suit la logique constructive et didactique de la matérialisation du projet.
Un revêtement de sol en asphalte coulé unifie les différentes pièces et circulations et donne une assise visuelle sombre aux clairs espaces en bois apparent. Les couloirs et garde-corps sont habillés de panneau en fibrociment incombustible brut. Sans grand efforts techniques, les bâtiments offrent un très bon confort visuel et climatique et un potentiel de flexibilité et d’adaptabilité important: distributions apparentes des techniques, ventilation simple flux, apport d’air frais constant par grilles
hydroréglables intégrées aux fenêtres et extraction simple par turbinettes mécaniques dans les sanitaires, raccordement au CAD via une sous-station par bâtiment.
La volonté du maître de l’ouvrage d’obtenir une labellisation Minergie Eco a confirmé le choix d’une exécution majoritairement en bois et l’utilisation au maximum de matériaux bruts, en évitant les couches ou traitements non indispensables.
Le bâtiment de Valmont 30
Le projet d’aménagement de Valmont 30 est pragmatique, il vise à utiliser au maximum les ressources du bâtiment, une typologie et des installations existantes contraignantes, en cherchant à concentrer les travaux importants de transformation dans des zones limitées.
Cette approche permet de pouvoir conserver des zones en l’état, ou presque, et de limiter ainsi le coûts des travaux. L’organisation du programme s’est faite en étroite collaboration avec les utilisateurs, dans un souci de rationaliser l’utilisation des surfaces disponibles.