L’EPFL ouvre les célébrations de son 50e anniversaire avec un lifting visuel.
Patricia Lunghi
21. marzo 2019
Martin Vetterli, président de l'EPFL, dévoile le nouveau logo de l'Ecole. Photo : Alain Herzog © EPFL
L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne vient de dévoiler une nouvelle identité visuelle et d’inaugurer son dernier bâtiment.
Depuis sa transformation en 1969 d’une école cantonale en Ecole polytechnique fédérale, l’EPFL n’a cessé de se développer. Son rayonnement et son prestige se sont étendus à l’international, le campus s’est considérablement aggrandi avec notamment la construction de bâtiments emblématiques de reconnaissance mondiale comme le Rolex Learning Center par Sanaa et l’ArtLab par Kengo Kuma ou le bâtiment ME (Mechanical Engineering) par l’architecte français Dominique Perrault. Le nombre d’étudiants a explosé et le campus accueille aujourd’hui plus de 125 nationalités, faisant de l’École un des sites universitaires les plus cosmopolites au monde.
Cette année, pour son 50e anniversaire, l’école accueillera pléthore de manifestations pour célébrer la science, la recherche, l’éducation et l’innovation. Le coup d’envoi des festivités vient d’être donné avec un double événement, la révélation d’un nouveau logo et l’inauguration d’une nouvelle place avec une agora et des espaces de convivialité.
Simple et sophistiqué à la fois, le nouveau logo se concentre sur les quatre lettres EPFL et sur la couleur rouge pour symboliser la Suisse. La police de caractère choisie est un grand classique, l’Helvetica Neue, typo internationalement connue, modernisée et allégée par deux « pixels » manquants dans la lettre E et F.
Sur le campus, à côté du Rolex Learning Center, un logo géant est matérialisé sous la forme d’une structure en métal de 2,60m de haut qu’un drône a dévoilé lors de la journée d’inauguration lundi 18 mars.
AGORA LOMBARD. Photo : Dylan Perrenoud
L’AgoraAuparavant, entre le Rolex Learning Center et l’ArtLab, il y avait un grand vide, une sorte de « no man’s land » très peu fréquenté. En 2015, plutôt que de le déléguer à une entreprise, la direction de l’Ecole confie le projet de réaménagement de la place au laboratoire ALICE (Atelier de conception de l’espace) et à son directeur Dieter Dietz, professeur d’architecture à l’EPFL. «Notre mission était très claire : impliquer la communauté du campus et les étudiants afin de ramener de la vie sur cette place. » Pour imaginer cet espace, une trentaine d'étudiants et d'architectes guidés par Dietz ont été impliqués au cours d’ateliers de groupe, dans un processus collaboratif. Le but étant de trouver la meilleure proposition pour cette place généreuse d’une taille de plus de 16’000m2 et presque aussi grande que la Place San Marco à Venise ou la Place des Vosges à Paris !
L’équipe a finalement décidé de créer une série de cercles définissant divers espaces. L’Escale pour les grillades, le Bosquet pour l’ombrage, l’Hortus, un petit jardin intime, le Green et l’Agora. Seul espace construit, l’Agora Lombard Odier -qui porte le nom de la banque privée qui a financé le projet- s’inspire des théâtres romains. Fixés sur pilotis, les gradins en bois s’élèvent au-dessus de la place Cosandey en offrant une vue époustouflante sur le lac Léman et les Alpes. En même temps, ils créent un couvert et un ombrage pour ceux qui souhaitent se mettre à l’abri des rayons du soleil ou de la pluie. Grâce à sa polyvalence, l’Agora Lombard Odier constitue un lieu idéal pour les événements de toutes tailles, mais aussi pour les pic-nic et les rencontres. Ouverte sur le paysage environnant, l’Agora intensifie la relation entre le campus et son cadre exceptionnel tout en offrant un moment d’évasion.
Pensé par et pour les étudiants, cet espace ouvert et multifonctionnel se veut désormais un lieu de rassemblement, de vie et d’échanges sur un campus qui ne cesse de croître.