Havre de paix

Utilisation Résidence d’artistes
​Lieu Chemin de la Becque 1 à 19, 1814, La Tour-de-Peilz, Vaud, VD
Type de commande mandat direct
Maître d'ouvrage Fondation Françoise Siegfried-Meier, La Tour-de-Peilz VD
Architecture PONT12 architectes sa | Chavannes-près-Renens, VD | Directeur de Projet: Guy Nicollier | Collaborateurs: Cyril Michod, Cyril Lemray, Chloé Eckert, Héloïse Gailing, Thomas Rusling, Valentine Scala, Boris Lesouef, Claire Duclos
Bureau d'études Ingénieur civil: DIC Ingénieurs, Les Glariers,  Aigle VD | Ingénieur CV: Jakob Forrer SA, Le Mont s/Lausanne VD | Ingénieur S: H. Schumacher ingénieurs conseils SA, Savigny VD | Ingénieur E: Thorsen Sàrl, Échandens VD | Architecte paysagiste: L’Atelier du paysage Sàrl, Lausanne VD
Année de l'achèvement des travaux 2017
Volume du bâtiment Volume bâti (SIA 416) 7'641 m³
Prix au mètre cube Sur l‘ensemble du projet (CFC2) : 1'570 CHF/m³
Photos Roger Frei, Zürich

Quelle est la particularité de ce projet ?
Violoniste et passionnée d’art, Madame Françoise Siegfried Meier a épaulé nombre d’artistes pendant sa carrière. Elle a souhaité léguer un lieu de partage, propice à la rencontre des artistes et des différentes disciplines artistiques. Le projet a été conçu avec elle, d’après ses indications, elle en a supervisé les premières études. Le chantier, en deux étapes, a été entammé de son vivant.

Dans quelle mesure le lieu a-t-il influencé le projet ?
Le grand pré bordé de magnifiques arbres, en pente douce vers le lac face à un panorama splendide ont guidé la volonté d’offrir la vue à chaque résident. Horizontaux, les pavillons s’égrainent en quinconce sur la pente parsemée de prairies. Le traitement des seuils et des cadrages mettent en valeur les paysages proches et lointains, en référence à l’architecure japonaise. Le choix des matériaux, traités naturellement, s’inspire directement du sol, du cadre végétal et de la présence du lac.

Dans quelle mesure le maître d'ouvrage, le client ou les futurs utilisateurs ont-ils influencé le projet ?
La fondatrice a conduit le projet dans ces premiers pas. Elle a souhaité cette forme de hameau offrant tant la proximité des hôtes que l’intimité nécessaire à la création. Mme Siegfried a voulu promouvoir le savoir faire local, les matériaux nobles et une mise en œuvre exigente. Les utilisateurs n’étaient pas connus, le projet a donc été conçu dans un imaginaire de fonctionnement avec le conseil de fondation.

Y a-t-il eu d'importantes modifications entre la première ébauche et le bâtiment achevé ?
Près de 11 ans se sont déroulés du début des études à la fin de la réalisation, sans modifications majeures des grandes lignes du projet. Nous avons eu le temps d’améliorer et d’explorer les détails de constrution. Par exemple, la façade de la première étape est réalisée en crépi minéral à couche épaisse alors que les façades de la seconde sont en béton apparent.

Comment se positionne l'édifice par rapport aux projets passés du bureau ?
Le projet s’adapte au lieu, répond à l’usage et valorise le savoir faire local. La démarche est identique à celles des autres projets du bureau.

Le projet a-t-il été influencé par des tendances actuelles en matière d'énergie, de construction ou de conception ?
Le maître d’ouvrage avait une attention particulière à la qualité des matériaux et à la durabilité de l’ensemble. Une exigence élevée a été ciblée concernant les bilans thermiques et la salubrité des matériaux. Les exigences des certains labels ont été dépassées, sans pour autant chercher leur obtention.

Quel produit ou matériau a contribué au succès de l'édifice achevé ?
L’usage de matériaux locaux et de savoir-faire locaux est prépondérant dans les bâtiments. La nature des matériaux est laissée apparente et sans artifice.