DGJ Paysages

Concours restraint, 1er rang

On aperçoit le projet pour un laboratiore de recherche Univeristaire Paris Est Creteil en Medcine dès le parvis de la future gare de transport per-urbain de Paris de l’Êchat. Le volume conçu par Nickl & Partner Architectes semble comme inséré dans l’existant, cette imposante machine sanitaire qu’est le Centre Hospitalier Univeristaire Henri Mondor Construit en 1968 par Riedberger architectes, avec une précision chirurgicale. En suivant la traversée piétonne, on remarque sa forme trapézoïdale affirmée qui rompt avec l’orthogonalité du campus et se lit déjà comme un nouveau vocabulaire pour les extensions à venir.

Placé à 8m des façades de la Faculté de Médecine le volume se détache pour créer un bâtiment indépendant.
La surélévation du bâtiment sur un terrain en pente lui donne un caractère symbolique
et institutionnel.

Après avoir franchi un alignement d’arbre, en contrebas du jardin concu par DGJ Paysages on se trouve dans un espace couvert genereux devant le bâtiment. La dynamique du dessin du jardin donne le ton et les odeurs des plantes médicinales et thérapeutiques nous parviennent. Le jardin se traduit comme un tissu biologique ou une structure entrelacée recouvrant toutes les zones publiques du projet, et s’insinuant dans toutes les failles du projet, aussi bien dans le jardin qu’entre la faculté de Médecine. Cette structure de tissus pourrait même être poursuivie à travers le toit des édifices existants ou à venir du campus afin d'offrir des vues attrayantes et de proposer une cohérence de l’ensemble.

Une énergie particulière se dégage de ce jardin, reprenant les lignes de force de l’édifice pour composer des chemins qui amènent naturellement devant le parvis, au gré de rampes. Des bancs sont imaginés, autour desquels les senteurs sont exacerbées pour contraster avec les ambiances stériles des laboratoires. On aperçoit déjà les silhouettes des chercheurs au travers du voile léger qui revêt toutes les façades.

Les architectes ont souhaité rendre visible la structure exceptionnelle mise en oeuvre et la magnifier au travers de poteaux préfabriqués prenant la forme de consoles contemporaines, supportant les niveaux supérieurs en porte-à-faux. Leur forme organique évoque la vocation du BRB, la biologie.

En cohérence avec notre démarche de montrer le travail en train de se faire, les architectes Nickl ont traduit en volume une ambition commune qui est de guérir.
Le geste conceptuel est une affirmation claire de fluidifier et dynamiser les échanges, d’accélérer la valorisation des découvertes scientifiques en applications concrètes. Cette tisanerie est ponctuée par un escalier ouvert, presque à une échelle domestique comme un lien ténu entre toutes les plateformes de recherche, loin des escaliers encloisonnés et du cadre institutionnel. L’idée des plafonds en béton brut, sans faux plafond, résistant à la coquetterie de vouloir camoufler la complexité de tels lieux nous semble énoncer un discours cohérent avec le concept de transparence et de fluidité, on donne à voir les rouages, le mécanisme qui permet d’aboutir à des prouesses techniques, un centre de médecine expérimentale d’excellence.